OPEC Fund Annual Report 2022 - French

OPEC Fund Annual Report 2022 - French

RAPPORT ANNUEL

RELEVER LE DÉFI

RAPPORT ANNUEL

RELEVER LE DÉFI

TABLE DES MATIÈRES

LE FONDS OPEP POUR LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL RAPPORT ANNUEL 2022

01 | REPÈRES

2022 en bref

8-9

Avant-propos du Directeur-général

10-11

Plan d’action climatique

12-13

Plan d’action pour la sécurité alimentaire Forum de développement du Fonds OPEP

14-15

16-17

02 | OPÉRATIONS

Faits saillants opérationnels

20-23

Activités par secteurs

24-37

Pérennité de l’agriculture en Côte d’Ivoire

24-25

Libérer les PME au Paraguay

26-27

Naviguer en eaux calmes au Turkménistan

28-29

Avancer sur la voie de la santé et de la croissance au Malawi

30-31

Promouvoir la transition énergétique au Pakistan La croissance au Tchad repose sur l’éducation

32-33

34-35

Aider l’Afrique à construire des infrastructures essentielles

36-37

Autres financements

38-43

Mise en ligne financière du Maroc

38-39

Stimuler les importations des lointaines Maldives

40-41

La préparation est la clé de la réussite

42-43

03 | LE FONDS OPEP

À propos du Fonds OPEP 

46-47

Pays membres

48

Gouvernance

49-51

Cadre stratégique 2030 - Rapport d’étape  Les partenaires changent le cours des choses

52-53

54-55

Nos engagements

56-57

Annexe 

58-65

6

REPÈRES 01

2022

EN BREF

RÉSULTATS

SECTEUR PUBLIC

Nous avons engagé 1,6 milliard de dollars en 2022 à l’appui de 48 projets dans le monde. En cette période de tourmente mondiale, nos financements ont apporté une sécurité et une stabilité ô combien nécessaires là où elles étaient le plus utiles. Nous avons répondu à des menaces à court terme, comme une interruption de l’approvisionnement alimentaire, et élaboré une stratégie d’action climatique à long terme.

Le Fonds OPEP a fourni 979 millions de dollars en faveur de 21 projets du secteur public en 2022. Les en- gagements ont porté sur une large gamme de secteurs tels que l’agriculture, le développement des infrastruc- tures et l’énergie . Les projets du secteur public ont couvert toutes les régions du Fonds OPEP.

SECTEUR PRIVÉ

L’appui du Fonds OPEP au secteur privé en 2022 s’est élevé à 287 millions de dollars à travers 9 projets . La plupart des finance- ments ont été octroyés à des institutions financières locales aux fins de rétrocession à des petites et moyennes entreprises, de soutien à la croissance et de préservation des emplois. La plupart des projets se sont déroulés en Asie, suivie par l’Afrique et l’Amérique latine et les Caraïbes.

FINANCEMENT DU COMMERCE

En réaction aux graves perturbations dans les chaînes d’ap- provisionnement mondiales suite à la pandémie de COVID-19 puis de la guerre en Ukraine, le Fonds OPEP a intensifié son soutien pour maintenir le flux des échanges internationaux. Le Fonds OPEP a enregistré une forte demande de finance- ment et a mobilisé 398 millions de dollars pour des transac- tions en Afrique et en Asie.

8

01 | REPÈRES – EN BREF

PRÊTS À L’APPUI DE RÉFORMES

PROGRAMME DE FINANCEMENT

Produits d’une importance croissante, les prêts à l’appui de réformes permettent au Fonds OPEP de soutenir des pro- grammes de réformes structurelles mis en œuvre dans de multiples secteurs par des pays partenaires. En 2022, de tels prêts ont été accordés aux gouverne- ments de la Côte d’Ivoire, du Kosovo, du Maroc, de l’Ouzbékistan et du Paraguay.

Le Fonds OPEP a vendu sa première obligation dans le cadre d’un placement privé à un investisseur unique en décembre. L’obligation d’un prix de 50 millions de dollars a été émise avec une échéance de trois ans et un label de durabilité, suite au déploiement du Cadre d’émission obligataire lié aux Objectifs de développement durable du Fonds OPEP en septembre.

PLAN D’ACTION POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

PLAN D’ACTION CLIMATIQUE

En réponse aux graves perturbations pesant sur l’approvisionnement mon- dial en denrées alimentaires provo- quées par la guerre en Ukraine, le Fonds OPEP a adopté en juin un Plan d’action pour la sécurité alimentaire d’un mon- tant de 1 milliard de dollars aboutis- sant à une enveloppe de 10 milliards de dollars de la part du Groupe de coordi- nation arabe. Le programme comprend une aide d’urgence pour les importa- tions ainsi qu’un financement à long terme dédié aux réformes structurelles.

En septembre, le Fonds OPEP a adopté son premier Plan d’action climatique spécifique afin de relever le double défi de l’accès à l’énergie et du changement climatique. Selon l’ap- proche retenue, le Fonds OPEP s’en- gage d’ici à 2030 à porter la part de son financement climatique à 40 pour cent de tous les nouveaux finance- ments et à intégrer l’action climatique au sein de son cycle de projets axé sur la résilience, l’atténuation et l’adapta- tion aux changements climatiques.

CADRE STRATÉGIQUE

Suite à la mise en œuvre couronnée de succès de la première phase, le Fonds OPEP a lancé la deuxième étape de son cadre stratégique 2030 visant à engendrer une « croissance transformationnelle ». Le Fonds OPEP a introduit un Cadre relatif à l’efficacité du développement, une Politique prenant en compte les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et un Tribunal administratif indépendant comme voie de recours pour garantir, en dernier ressort, le règlement des différends liés à l’emploi.

FORUM DE DÉVELOPPEMENT DU FONDS OPEP

Accroissant sa visibilité, le Fonds OPEP a tenu son premier Forum de développement en juin à Vienne. Plus de 250 invités représentant des gouvernements, des organisations de développement international et des en- treprises ont débattu des moyens de trouver des solutions aux grands enjeux grâce à des actions concrètes sous le thème central “ Driving Resilience & Equity ”. Le Forum de développement 2023 aura lieu le 20 juin.

9

AVANT-PROPOS DU DIRECTEUR-GÉNÉRAL

Face au ralentissement économique mondial, le Fonds OPEP a encore relevé le défi.

taire d’un montant de 1 milliard de dollars en juin débouchant sur une enveloppe de 10 milliards de dollars de la part du Groupe de coordination arabe (GCA). La mise en œuvre s’est faite rapidement : je fus en mesure de signer un prêt initial de 100 millions de dollars avec le Gouvernement jordanien en octobre, dégageant un accord qui englobe un financement pour des importations d’ur- gence de céréales et un financement des investissements dans des infrastructures de stockage. Il importe de souligner que notre prêt faisait partie d’un montage financier plus vaste qui devrait finalement atteindre près d’un demi-milliard de dollars et qui comprend des contributions de la Banque islamique de développement et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Cela illustre la capacité du Fonds OPEP à mobiliser des fonds auprès d’institutions partenaires de développement beaucoup plus importantes. De même, la coopération est l’approche que nous retenons en matière d’action climatique. Pour relever le double défi de l’accès à l’énergie et du changement climatique, le Fonds OPEP a adopté en septembre son premier Plan d’action climatique spécifique. En soutenant une transition énergétique juste, durable et équitable, notre objectif ambitieux, mais réaliste, est d’affecter 40 pour cent de tous les nouveaux financements

DR ABDULHAMID ALKHALIFA Directeur-général du Fonds OPEP

Cher lecteur,

Les engagements du Fonds OPEP ont été largement répartis entre nos ré- gions clés, à savoir l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes, et l’Asie. Nous avons enregistré des hausses notables dans les prêts au secteur public et des tendances très positives dans nos activités en faveur du secteur privé. Notre programme de financement du commerce joue un rôle important en aidant à surmonter les ruptures affec- tant les chaînes d’approvisionnement mondiales. Ce qui a caractérisé notre performance en 2022 a été la nécessité de conju- guer la prise de mesures d’urgence à court terme avec le soutien à des réformes structurelles à long terme. Des perturbations majeures de l’appro- visionnement alimentaire ont entraîné une résurgence dramatique de la faim dans le monde. Les prix ont augmenté rapidement rendant les fournitures de première nécessité inabordables pour la plupart des populations vulnérables. Le Fonds OPEP a réagi en adoptant un Plan d’action pour la sécurité alimen-

Le Fonds OPEP pour le développe- ment international dresse le bilan d’une année tumultueuse pour la population mondiale. Face au ralentissement éco- nomique mondial, à l’inflation galopante et aux graves ruptures d’approvisionne- ment en fournitures de base, le Fonds OPEP a encore relevé le défi et consenti de nouveaux engagements de finance- ment à hauteur de 1,6 milliard de dollars au travers de 48 projets dans le monde entier. Nos résultats témoignent de notre dé- termination inébranlable de parvenir à réaliser les Objectifs de développement durable des Nations Unies et la coopé- ration Sud-Sud. Cette mission, que nos fondateurs nous ont impartie lorsqu’ils ont créé le Fonds OPEP en 1976, reste la source de notre force. Notre solidité financière nous permet de remplir notre rôle conformément aux aspirations de nos pays membres que nous remercions pour leur soutien, leurs recommanda- tions et leurs conseils.

10

01 | REPÈRES – AVANT-PROPOS

au financement de la lutte contre le changement climatique d’ici à 2030. L’harmonisation et la normalisation de la méthodologie ouvriront la voie à une coopération approfondie entre les gou- vernements, les banques multilatérales de développement et le secteur privé à l’appui de l’adaptation, de l’atténuation et de la résilience aux changements climatiques. Mettant notre Plan d’action climatique immédiatement en pratique, l’un des premiers accords du Fonds OPEP a été un prêt de 120 millions de dollars accordé à la République du Panama pour soutenir sa politique nationale en matière d’environnement avec un accent particulier sur la conception et la mise en œuvre d’initiatives et de politiques relatives au changement climatique. La nouvelle stratégie du Fonds OPEP a également préparé le terrain pour un mécanisme conjoint de lutte contre le changement climatique d’un montant de 24 milliards de dollars avec nos partenaires du GCA.

Afin d’intensifier son impact sur le dé- veloppement, le Fonds OPEP a récem- ment renforcé sa visibilité tant comme investisseur que comme ardent défen- seur. Notre premier Forum de déve- loppement tenu en juin dernier a attiré plus de 250 responsables de gouverne- ments, d’organisations internationales et d’entreprises à Vienne, notre ville hôte. Notre début réussi à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27) tenue en Égypte en novembre dernier est un enseigne- ment que nous continuerons de mettre à profit alors que nous nous efforçons de mieux aider nos partenaires mon- diaux, notamment notre pays membre les Émirats arabes unis, qui accueilleront la prochaine session de cet événement mondial déterminant, la COP 28, en no- vembre et décembre 2023 à Dubaï. La performance du Fonds OPEP en 2022 s’explique aussi par les progrès institutionnels que nous faisons dans la mise en œuvre de notre Cadre straté- gique 2030. La seconde phase - qui

a déjà commencé - renforcera encore nos opérations visant à engendrer une « croissance transformationnelle » et à bâtir une organisation résiliente. C’est un enjeu crucial étant donné l’ampleur des besoins mondiaux. Nous ne devons pas permettre aux turbulences actuelles de nous détourner de notre but de réaliser les Objectifs de développement durable. Pour nous, les défis du présent doivent nous exhorter à redoubler d’efforts et à devenir encore plus efficaces dans notre prestation et indispensables dans notre impact. Permettez-moi de remercier nos pays membres pour leur appui sans faille, nos pays partenaires pour leur excellente coopération, nos partenaires commer- ciaux pour leur collaboration efficace, ainsi que notre personnel pour son engagement et son dévouement. Sans eux, notre réussite ne serait pas possible. Je suis fier et honoré de diriger notre institution et je me réjouis d’ores et déjà de ce que nous accomplirons dans les années à venir.

11

PLAN D’ACTION CLIMATIQUE

Avec l’adoption de son premier Plan d’action climatique spécifique en septembre 2022, le Fonds OPEP relève le double défi de l’accès à l’énergie et du changement climatique.

Engagé dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies dès leur proclamation en 2015, le Fonds OPEP a depuis longtemps considéré l’ODD 7 – Énergie propre et d’un coût abordable – comme l’une de ses principales priorités. Avec son Plan d’action climatique, le Fonds OPEP vient de faire un pas décisif vers une transition énergétique juste, équitable et durable. Le plan se fixe comme objectif d’aug- menter la part du financement cli- matique à 40 pour cent de toutes les nouvelles approbations d’ici à 2030. Pour atteindre cet objectif « ambitieux, mais réaliste », selon le Directeur-général Dr Abdulhamid Alkhalifa, le Fonds OPEP intégrera le financement climatique au sein de sa réserve de projets.

À compter de 2023, le Fonds OPEP soumettra tous les nouveaux projets à une analyse des impacts climatiques, permettant d’identifier le potentiel d’action climatique tout en incluant systématiquement des options bas-car- bone et résilience au changement climatique dans la documentation d’approbation des projets. En outre, une fois que le Cadre conjoint des banques multilatérales de développe- ment (BMD) concernant l’alignement sur l’Accord de Paris sera finalisé, le Fonds OPEP alignera pleinement une partie de tous les projets nouvellement approuvés.

OPEP. L’analyse du portefeuille de pro- jets de 2018 à 2021, basée sur le montant net des projets approuvés, à l’exception des projets relatifs au financement du commerce, a chiffré à 134 les projets des secteurs public et privé pour un total de 18,3 milliards de dollars, la part de financement du Fonds OPEP s’élevant à 4,13 milliards de dollars. Sur ce total, 57 projets (42 pour cent du total des projets) comportaient des composantes du financement climatique d’une valeur de 826 millions de dollars (20 pour cent du portefeuille). Sur ces composantes du financement climatique, 607 millions de dollars étaient consacrés à l’atténuation (in- vestissements destinés à réduire les émissions) et 219 millions à l’adaptation

Le Plan d’action climatique a été éla- boré sur la base d’un examen exhaustif des engagements historiques du Fonds

PANAMA

Le Fonds OPEP a signé un prêt de 120 millions de dollars en faveur du Gouvernement panaméen pour appuyer les politiques et mesures nationales de lutte contre le changement climatique. Le Programme pa- naméen d’appui à la politique nationale de lutte contre le changement climatique vise à atténuer, contenir et inverser les effets du changement climatique , permettant au pays de tenir ses engagements à long terme en matière de changement climatique alignés sur l’Accord de Paris. La CAF - Banque de développe- ment de l’Amérique latine - soutient le projet grâce à un prêt supplémentaire de 320 millions de dollars.

Ce prêt permet d’accompagner la transformation de notre développement socio-économique. Notre objectif est d’engendrer une économie verte et décarbonée et une société résiliente avec des systèmes et écosystèmes productifs sains. Nous souhaitons avant tout renforcer les politiques publiques en matière de changement climatique. Parmi ces dernières figure le bilan carbone négatif dans 10 secteurs prioritaires, comme l’énergie, la biodiversité et l’infrastructure durable.

LIGIA CASTRO DE DOENS Directrice chargée du changement climatique, Ministère de l’environnement, Panama

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01 | REPÈRES – PLAN D’ACTION CLIMATIQUE

(investissements destinés à réduire les vulnérabilités et à construire la résilience). Le financement climatique dans le secteur public a été plus élevé (66 pour cent) que dans le secteur privé (34 pour cent). La majorité des projets ayant une composante climatique concernaient le secteur énergétique (37 pour cent), suivi par l’eau (25 pour cent) et l’agriculture (23 pour cent). Le Plan d’action climatique du Fonds OPEP sera axé sur l’adaptation, l’at- ténuation et la résilience aux change- ments climatiques avec des contribu- tions dans les domaines suivants : • Promouvoir des investissements cli- matiques transformateurs sous forme d’investissements publics et privés dans l’énergie, les transports, l’agricul- ture, l’alimentation, l’eau et les villes intelligentes ; • Proposer des solutions novatrices de financement climatique pour le secteur privé en finançant des projets bas-carbone et résilients au chan- gement climatique et en facilitant la rétrocession de prêts ;

• Appuyer les diagnostics, la planifica- tion et les politiques climatiques en of- frant une aide aux pays partenaires via une assistance technique financée par des dons en partenariat avec d’autres BMD et institutions de financement du développement. Afin d’optimiser l’impact de son finan- cement climatique, le Fonds OPEP continuera de collaborer avec des institutions partenaires et de hiérarchi- ser les projets qui « attirent » le secteur privé. Le Fonds OPEP s’est également engagé à participer à des initiatives internationales de financement clima- tique telles que le Groupe de travail des BMD sur le financement climatique, et, à partir de 2023, à quantifier le financement climatique, les émissions de gaz à effet de serre et les réductions d’émissions sur la base des méthodolo- gies et meilleures pratiques convenues. Le Fonds OPEP a un taux de mobilisa- tion très élevé, près de quatre opéra- tions sur cinq étant cofinancées avec des partenaires institutionnels ou du secteur privé.

de son Plan d’action climatique, lorsque la majorité des institutions représentées au sein du Groupe de coordination arabe ont lancé un mécanisme de financement climatique de 24 milliards de dollars lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27) tenue en Égypte en novembre 2022. Le mécanisme appuiera la transition éner- gétique, le renforcement de la résilience des systèmes alimentaires, de transport, hydriques et urbains, et la promotion de la sécurité énergétique auprès des po- pulations vulnérables, notamment dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement. Le Fonds OPEP a participé à la COP 27 avec une importante délégation menée par son Directeur général et a profité de sa présence pour faire avancer des initia- tives telles que le Centre de financement climatique et d’innovation énergétique, qui démarrera avec un projet de cuisson propre à Madagascar. Avec la création de passerelles et l’extension de son réseau, la participation à la conférence a également servi de tremplin pour la COP 28, qui sera accueillie par les Émirats arabes unis, pays membre du Fonds OPEP.

L’effet de levier du Fonds OPEP a été mis en évidence peu après l’adoption

Il est clair que dans le cas du Panama la tarification de la neutralité carbone et de la capacité d’absorption de carbone devrait être consi- dérée comme un aspect clé de la transition ambitieuse et juste visant à créer de meilleures perspectives socio-économiques et à s’attaquer au problème de l’inégalité des revenus. La stratégie et les politiques du Panama comprennent la mise en place éventuelle d’un ‘Marché national du carbone’, cherchant ainsi à monétiser son potentiel de séquestration du carbone puisqu’il est l’un des rares pays à avoir obtenu le statut de pays à bilan carbone négatif. Notre prêt permet au pays d’aller de l’avant dans cette mission.

RÓMULO MARTÍNEZ Haut responsable régional, Opérations du secteur public, Fonds OPEP

13

PLAN D’ACTION POUR LA SÉCURITÉ

ALIMENTAIRE

Le Plan d’action pour la sécurité alimentaire est la réponse du Fonds OPEP aux effets dévastateurs de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement mondial en produits alimentaires et en engrais. L’Ukraine était l’un des plus grands producteurs mondiaux de blé, de maïs et d’huile de tournesol, et la Russie le premier exportateur d’engrais. Les ruptures d’approvisionnement résultant de la guerre ont entraîné une « crise alimentaire mondiale sans précédent [où] jusqu’à 828 millions de personnes se couchent chaque soir avec la faim au ventre », selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies.

L’impact particulièrement brutal qui s’est fait sentir dans de nombreux pays partenaires du Fonds OPEP a suscité une réponse rapide. Le Plan d’action pour la sécurité alimentaire, adopté en juin 2022, a été l’une des premières initiatives de cette nature prise par une organisation internationale. Le volume initial de 1 milliard de dollars pour la pé- riode 2022-2024 a bientôt été multiplié, car le Groupe de coordination arabe, dont le Fonds OPEP est membre, a lancé une action de sécurité alimentaire avec une enveloppe de 10 milliards de dollars. Le Plan d’action pour la sécurité ali- mentaire du Fonds OPEP identifie les besoins immédiats, à moyen et long terme, et se concentre sur trois priorités étroitement liées :

Le Plan finance des programmes qui relèvent les défis intersectoriels rela- tifs à la sécurité alimentaire et offre un financement sous forme de prêts aux secteurs public et privé ainsi que des dons à des clients et pays parte- naires dont la sécurité alimentaire est menacée. Le calendrier initial couvre la période 2022-2024, mais l’évolution de la situation est surveillée de près et il sera rendu compte des mesures de suivi. Tout en contribuant substantiellement sur ses propres ressources, le Fonds OPEP est conscient que le règlement de la crise alimentaire nécessitera des interventions décisives et coordonnées de la part de la communauté interna- tionale. Exemple de cette approche, le Projet d’appui d’urgence à la sécurité alimentaire en Jordanie, où le Fonds OPEP s’associe à la Banque islamique de développement et à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement pour fournir une enveloppe de 430 millions de dollars destinée au financement des importa- tions à court terme et des investisse- ments structurels à long terme.

1. Systèmes alimentaires durables capables de résister aux effets négatifs sur les chaînes de valeur ;

2. Chaînes d’approvisionnement des produits agricoles de base ;

3. Production et consommation durables.

14

01 | REPÈRES PLAN D’ACTION POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Le Plan d’action pour la sécurité alimentaire du Fonds OPEP a été conçu pour produire des résultats tangibles là où les besoins sont les plus grands.

Il s’agit là d’un bon exemple de la manière dont le plan du Fonds OPEP répond à la nécessité impérieuse de diversification dans nombre de ses pays partenaires, notamment en mobilisant le potentiel national et en créant des structures d’impor- tation plus résilientes. L’intégration commerciale est également un levier essentiel. Les plans nationaux doivent être coordonnés pour renforcer la résilience et stimuler les capacités de production locales et régionales. Les organismes multilatéraux de dévelop- pement jouent un rôle crucial pour faciliter et coordonner ces efforts. Le prêt accordé à la Jordanie n’était pas - loin s’en faut - le seul projet im- portant en 2022 au titre du Plan d’ac- tion pour la sécurité alimentaire. Le Fonds OPEP a également signé un ac- cord de prêt de 30 millions de dollars avec Banco Sudameris au Paraguay, dont 40 pour cent ont été affectés à l’appui d’agriculteurs et d’entreprises agroalimentaires dans le contexte actuel de ruptures de l’approvision-

nement alimentaire. Un autre prêt de 15 millions de dollars a été consenti à un projet en faveur de petits exploi- tants au Zimbabwe. En réponse aux inondations catastrophiques qui ont touché le Pakistan, le Fonds OPEP a fourni un don de 1 million de dollars pour des secours d’urgence, destiné spécifiquement à la lutte contre l’insé- curité alimentaire. L’approche du Fonds OPEP concer- nant la crise alimentaire s’inscrit pleinement dans son Plan d’action climatique, puisque la production alimentaire représente près de 40 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans le même temps, les impacts du changement climatique affectent de plus en plus les rendements agricoles, avec une fréquence et une intensité accrues des phénomènes météorologiques extrêmes. Les réponses à long terme à la crise de la sécurité alimentaire doivent appuyer le développement de systèmes agricoles durables et résilients.

15

FORUM DE DÉVELOPPEMENT

DU FONDS OPEP

Renforçant son rôle en tant qu’organisme de dévelop- pement qui se consacre à la coopération Sud-Sud en for- geant des partenariats mon- diaux, le Fonds OPEP pour le développement international a tenu son premier Forum de développement en juin 2022 à Vienne.

Sous le thème central “ Driving Resilience & Equity ”, la manifestation a rassemblé des ministres de pays membres et partenaires du Fonds OPEP, des chefs d’ins- titutions du Groupe de coordination arabe, des hauts responsables de banques multilatérales de développement et des institutions des Nations Unies ainsi que des représentants du secteur privé, avec un parterre de plus de 250 invités. La Conférence avait pour objectif de traduire l’analyse des défis majeurs ren- contrés dans les domaines du changement climatique, de l’accès universel à une énergie propre et abordable et de la sécurité alimentaire en solutions réalisables et en actions concrètes. Il en a résulté plusieurs initiatives et signatures : • Conjointement avec le Fonds d’équipement des Nations Unies et l’initiative Énergie durable pour tous appuyée par les Nations Unies, le Fonds OPEP a an- noncé la mise en place d’un nouveau Centre de financement du climat et d’inno- vation énergétique. Conçu comme une plate-forme mondiale, ce centre exploitera la puissance de l’innovation financière pour repérer, débloquer et intensifier les investissements dans l’accès à l’énergie et la transition énergétique. Le pro- gramme reconnaît le rôle essentiel du secteur privé et vise à mobiliser chaque dollar public investi pour attirer 4 dollars de fonds privés verts et durables pour des projets. Reconnaissant le rôle clé que joue la cuisson propre pour nombre des pays les plus pauvres du monde, les opérations débuteront avec un projet pilote à Madagascar auquel le Fonds OPEP contribue à hauteur de 40 millions de dollars.

16

01 | REPÈRES FORUM DE DÉVELOPPEMENT DU FONDS OPEP

• La Banque asiatique de développement et le Fonds OPEP ont lancé un fonds fiduciaire afin d’améliorer la préparation des projets dans les pays en développe- ment.

• L’Agence internationale pour les énergies renouvelables et le Fonds OPEP ont signé un Mémorandum d’accord visant à faciliter l’accès à des solutions de finan- cement novatrices, à débloquer des investissements et à soutenir l’élaboration de projets. L’objectif global est de promouvoir les investissements dans les énergies renouvelables tout en permettant l’accès à une finance durable dans les pays en développement.

• Le Fonds OPEP et la banque régionale de développement sud-américaine FONPLATA ont signé un accord de coopération visant à élargir et approfondir leur partenariat.

• Le Fonds OPEP et la République du Kosovo ont signé un accord-cadre pour des opérations du secteur privé mettant l’accent sur l’infrastructure, la connecti- vité, l’énergie et l’eau.

En marge de l’ordre du jour officiel de la conférence, le Forum de développement a offert des possibilités de création de réseaux et de réunions bilatérales. Faisant le point sur le Forum, le Directeur-général du Fonds OPEP, Dr Abdulhamid Alk- halifa, a conclu : « Un message clair à retenir est la nécessité de prendre des me- sures urgentes, ciblées et conjointes dans tous les domaines essentiels, notam- ment l’accès à l’énergie et le changement climatique. Nous sommes très motivés par le succès et la dynamique positive engendrés lors de notre Forum qui nous donnent l’énergie nécessaire pour aller de l’avant avec rapidité et fermeté. » Dans le droit fil de cet engagement, le Fonds OPEP tiendra son prochain Forum de développement le 20 juin 2023 à Vienne, l’objectif étant de faire de cet évé- nement un rendez-vous incontournable du calendrier des conférences interna- tionales. Il permet de réunir des pays membres et partenaires et la communauté internationale du développement, et sert de tremplin pour la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28), qui sera accueillie pour la première fois par les Émirats arabes unis, pays membre du Fonds OPEP.

Rassembler le monde entier pour débattre des enjeux de portée planétaire.

17

OPÉRATIONS 02

FAITS SAILLANTS OPÉRATIONNELS (EN MILLIONS DE $ É.-U.)

Par engagements (accords signés au cours de 2022)

2022

2021

2020

2019

2018

Depuis la création

Par source

OCR

1 439

1 280

1 203

1 117

1 603

23 834

SCR

225

203

387

-

-

845

Dons

6

1

3

5

22

644

Par catégorie

Souverains

1 262

874

1 145

780

1 297

18 755

Non souverains

402

609

445

337

306

5 924

Dons

6

1

3

5

22

644

Opérations souveraines

Par secteur

Agriculture

220

161

70

80

125

2 435

Transport et stockage 173

205

276

175

317

4 733

Eau et assainissement 15

20

114

70

223

1 452

Énergie

14

35

93

62

133

2 672

Éducation

11

-

53

20

102

1 033

Santé

-

15

45

56

54

778

Prêts à l'appui de réformes Financement du commerce

435

-

-

-

-

435

283

137

235

275

313

2 357

Autres

111

301

259

42

30

2 861

Par région

APAC

266

225

272

235

267

4 322

AOA

99

175

91

140

172

3 440

ALC

143

70

82

82

380

2 711

MEOCAC

469

201

368

174

192

4 194

AOC

285

203

332

149

287

4 087

APAC : Asie et Pacifique ; AOA : Afrique orientale et australe ; ALC : Amérique latine et Caraïbes ; MEOCAC : MENA, Europe de l’Est et Asie centrale ; AOC : Afrique occidentale et centrale

20

02 | OPÉRATIONS

Opérations non souveraines

2022

2021

2020

2019

2018

Depuis la création

Par secteur

Institutions financières 260

441

130

45

45

1 956

Énergie

27

118

60

81

81

852

Transport et stockage -

-

-

-

-

189

Financement du commerce

40

50

255

161

165

2 034

Autres

75

-

50

50

15

893

Par région*

APAC

95

45

22

83

55

1 049

AOA

70

93

70

-

100

900

ALC

55

107

65

60

30

923

MEOCAC

30

178

150

127

60

1 682

AOC

152

187

138

67

61

1 233

Dons

Par secteur

Multisectoriel

4

-

-

-

-

12

Agriculture

1

-

-

1

2

146

Aide humanitaire

1

-

3

1

3

118

Santé

-

-

-

-

3

155

Éducation

-

-

-

1

3

77

Énergie

-

1

-

1

5

48

Eau et assainissement

-

-

-

1

3

24

Autres

-

-

-

1

2

63

Par région

Afrique

1

1

-

3

6

211

Asie

4

-

1

2

11

249

ALC

1

-

2

-

1

41

Europe

-

-

-

-

-

4

Multirégional

-

-

-

1

4

139

*Ne comprend pas 137 millions de dollars engagés dans des opérations multirégionales depuis la création

21

DONNÉES OPÉRATIONNELLES ET FINANCIÈRES (EN MILLIONS DE $ É.-U.)

RESSOURCES EN CAPITAL SPÉCIALES

RESSOURCES EN CAPITAL ORDINAIRES

2016 2017 2018 2019 2020 2021

2022 2020 2021

2022

Portefeuille

Prêts en cours

4 511

4 949

5 259

5 527

4 282

4 458

4 970

1 237

1 277

1 396

par Opération

Souverains

3 471

3 863

4 244

4 432

3 021

3 167

3 586

1 237

1 277

1 397

Non souverains

1 040

1 085

1 015

1 095

1 261

1 291

1 384

Décaissements

831

1 113

1 406

1 481

1 025

1 133

1 335

292

223

381

par Opération

Souverains

602

836

1 134

1 135

656

687

906

292

223

381

Non souverains

212

262

251

333

361

443

425

Dons

17

15

21

13

8

3

4

22

02 | OPÉRATIONS

RESSOURCES EN CAPITAL SPÉCIALES

RESSOURCES EN CAPITAL ORDINAIRES

Faits saillants financiers

2016 2017 2018 2019 2020 2021

2022 2020 2021

2022

Extraits des données sur la situation financière

Actifs

7 168 7 318 7 380 7 224 5 919 6 085 6 232 1 666 1 732 1 804

dont

Prêts souverains

3 209 3 347 3 542 3 704 2 842 3 040 3 357 1 203 1 244 1 287

Prêts non souve- rains et au titre du financement du commerce

1 069 1 218

1 270 1 338 1 281

1 320 1 494 34

23

70

Actifs liquides

1 994 1 914 1 814 1 836 1 439 1 358 1 016 428

456

436

Prises de partici- pation

120

152

127

118

108

110

123

Passifs

165

189

177

1 785 269

194

166

13

11

16

Capitaux propres

7 003 7 129 7 203 5 438 5 649 5 892 6 066 1 653 1 720 1 788

dont

Contribu- tions des pays membres

4 262 4 262 4 262 2 324 2 380 2 424 2 507 1 557

1 581

1 607

Réserves

2 740 2 867 2 941

3 114 3 269 3 468 3 559 95

139

182

Données tirées du compte de résultat

Revenus provenant du financement du développement Revenus des pla- cements liquides

114

67

134

148

165

194

164

101

53

48

111

156

17

144

55

2

(51)

7

1

7

Écarts de conversion et autres revenus

4

9

10

10

(4)

28

22

0

1

0

Charges

(60)

(62)

(68)

(70)

(72)

(71)

(73)

(13)

(11)

(12)

Résultat net

170

169

93

233

144

153

63

95

44

43

Une version complète des états financiers est disponible à l’adresse https://opecfund.org/publications

23

PÉRENNITÉ DE

L’AGRICULTURE EN CÔTE D’IVOIRE

L’agriculture représente le pilier de nombreuses économies en développement, mais sa moder- nisation est indispensable pour en optimiser la valeur et assurer la durabilité. En 2022, le Fonds OPEP a fourni 295 millions de dollars au secteur agricole de pays partenaires du monde entier.

En tant que premier producteur mondial de cacao et avec plus de la moitié de son territoire consacrée à l’agriculture, la Côte d’Ivoire a un potentiel d’expor- tation considérable. Toutefois, sa capacité de transformer le cacao, les noix de cajou et autres aliments précieux reste limitée, privant ainsi l’économie de fonds essentiels et du potentiel de mettre à niveau sa chaîne de valeur. Le pays est confronté à un certain nombre de problèmes interdépendants. Premièrement, l’agriculture est insuffisamment mécanisée en raison du manque d’investissements, notamment concernant les jeunes agriculteurs et les petites exploitations. Deuxièmement, les routes parsemées de nids-de-poule qui relient les terres agricoles et les marchés occasionnent de lourdes pertes après récolte, diminuant encore les revenus des agriculteurs. Troisièmement, l’accent mis sur les cultures de rapport a accru la dépendance vis-à-vis des importations de denrées alimentaires tout en provoquant également une déforestation, qui s’accélère avec le changement climatique. La sécurité alimentaire étant au cœur des priorités de l’ordre du jour mondial, le Fonds OPEP et la Banque africaine de développement (BAfD) mènent à présent un projet en Côte d’Ivoire qui stimule l’efficacité agricole tout en maximisant la valeur ajoutée. Le projet est conforme au Programme national d’investissement agricole 2021-2025, qui vise à accélérer « la transformation structurelle de l’éco- nomie par l’industrialisation et le développement de grappes ». Le projet sera mis en œuvre dans quatre provinces sélectionnées en consultation avec le gouvernement : Bagoué, Hambol, Poro et Tchologo situées dans le nord du pays. Ces zones couvrent un quart du territoire national et comptent près de 10 pour cent de la population totale de la Côte d’Ivoire. Elles ont été identifiées comme les régions abritant les populations les plus vulnérables en proie à des crises alimentaires récurrentes. La population cible dans la zone du projet com- prend 65 000 ménages, représentant 400 000 personnes.

L’approche holistique du projet permettra une contractualisation plus efficace et inclusive entre toutes les parties prenantes grâce à un fonctionnement plus souple et à la transparence des marchés, et à une meilleure accessibilité aux biens et services. Ces as- pects seront étayés par un cadre réglementaire plus propice à la contractualisation et plus respec- tueux des droits des agriculteurs, tout en instaurant des normes sociales, des normes sanitaires et surtout des normes environne- mentales.

KOBENAN KOUASSI ADJOUMANI Ministre de l’agriculture et du développement rural, Côte d’Ivoire

24

02 | OPÉRATIONS – ACTIVITÉS PAR SECTEURS

Nos contreparties en Côte d’Ivoire attachent beaucoup de prix à notre relation parti- culièrement étroite et acces- sible, car nous nous efforçons d’améliorer l’efficacité de leur secteur agricole malgré les défis plus vastes du change- ment climatique et de l’insé- curité alimentaire. Ce projet est un excellent exemple des synergies qui existent avec nos partenaires à la BAfD. OMAR AL-KADHI Haut responsable régional, Afrique de l’Ouest et du Centre, Opérations dans le secteur public, Fonds OPEP

Avec un volume total de 280 millions de dollars, dont 60 millions de dollars provenant du Fonds OPEP, le prêt vise à accroître l’autosuffisance nationale. Il contribuera à professionnaliser les fermes familiales, à améliorer les routes reliant aux marchés et à mettre en place des parcs agro-industriels francs, où de grands négociants pourront mettre à niveau les chaînes de valeur afin de produire, trans- former et commercialiser les produits agricoles de manière plus efficace. Pour garantir l’inclusion et la durabilité, la moitié au moins de tous les bénéfi- ciaires sont des femmes et la moitié des jeunes gens. Le projet contribue à la ré- alisation de cinq objectifs mondiaux des Nations Unies : ODD 1 - Pas de pauvreté, ODD 2 - Faim Zéro, ODD 5 - Égalité entre les sexes, ODD 10 – Réduction des inégalités et ODD 13 - Action climatique.

40 %

Part du cacao mondial produit par la Côte d’Ivoire

5-7 % Part de la Côte d’Ivoire dans les bénéfices mondiaux générés par le secteur

55 %

Pourcentage des producteurs ivoiriens de cacao vivant en dessous du seuil de pauvreté

25

LIBÉRER LES PME AU PARAGUAY

Les institutions financières jouent un rôle unique par leur capa- cité à soutenir les petites entreprises — protégeant la trésorerie, les emplois et la continuité de l’activité. En 2022, le Fonds OPEP a fourni 260 millions de dollars aux institutions financières de pays partenaires du monde entier.

Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent le pilier de l’éco- nomie du Paraguay, représentant 97 pour cent de toutes les entreprises et créant plus des trois quarts de tous les emplois. Toutefois, elles se heurtent à un obstacle qui touche de nombreux pays en développement : le manque d’accès au crédit, qui freine la crois- sance économique. Le déficit de financement des PME dans le pays s’élève à environ 4 mil- liards de dollars, près de 20 pour cent des PME n’ayant pas un accès suffisant aux produits financiers. Conjointement avec Banco Sudameris, le Fonds OPEP contribue à soutenir ce segment clé de l’économie. Le Paraguay est un producteur et exportateur majeur de produits agri- coles et d’élevage comme le soja, le blé, le maïs et la viande — faisant des entreprises agroalimentaires le moteur principal de l’économie et des ex- portations de denrées alimentaires la principale source de devises. Suite à la pandémie de COVID-19 et au ralentis- sement économique qui en a résulté, tout s’est effondré et les entreprises agro-alimentaires ont été particulière- ment touchées.

Aujourd’hui, grâce à un prêt de 30 millions de dollars du Fonds OPEP, beaucoup ont obtenu l’assistance dont elles avaient besoin. Quarante pour cent du prêt sont affectés aux PME agro-alimentaires, tandis que 60 pour cent financeront des PME dans différents autres secteurs afin de promouvoir la création d’emplois et la reprise économique. Le prêt a déjà facilité l’accès à un financement à plus de 50 PME, répondant aux besoins en liquidités, protégeant les emplois et assurant la continuité de l’activité.

L’engagement du Fonds OPEP depuis 2019 a été accompagné par un effort important de Su- dameris à l’appui du secteur des PME. Ce secteur a été profon- dément affecté par la pandé- mie, mais s’est rétabli depuis et enregistre à nouveau une croissance grâce à ce soutien. Sudameris est extrêmement reconnaissante de la confiance que lui a accordée le Fonds OPEP, et nous sommes certains que notre coopération conti- nuera de croître au fil des ans.

97 %

Part des PME dans l’économie du Paraguay 4 milliards de dollars Déficit de financement des PME au Paraguay

30 millions de dollars Prêt du Fonds OPEP à Banco Sudameris

JERONIMO NASSER PDG, Banco Sudameris

26

02 | OPÉRATIONS – ACTIVITÉS PAR SECTEURS

Seconde facilité accordée à Banco Sudameris, le prêt a permis au Fonds OPEP de se positionner comme créan- cier de choix tout en assurant égale- ment un déploiement rapide. Ayant soutenu le développement du Para- guay pendant plus de 40 ans, le Fonds OPEP a l’avantage d’en avoir une connaissance approfondie ainsi que la capacité de pouvoir recourir aux meilleures pratiques de partenariats similaires dans la région. Étant donné

l’importance du secteur agricole pour l’économie, le prêt a été conclu rapide- ment grâce aux leçons tirées d’expé- riences antérieures. L’accord de prêt est conforme à plu- sieurs objectifs mondiaux des Nations Unies : ODD 1 – Pas de pauvreté, ODD 2 – Faim Zéro, ODD 8 – Travail décent et croissance économique et ODD 10 - Réduction des inégalités.

Voir de tels projets prendre vie est très gratifiant. Vous réalisez à quel point les efforts fournis au quotidien améliorent la vie des bénéfi- ciaires. Notre but est d’avoir un impact réel, notamment au sein des collectivités. La plupart des clients agriculteurs finaux vivent dans des zones rurales, qui sont généralement plus difficiles à atteindre. Là, nous contribuons réellement à changer les choses.

ESTEBAN CHEDIAK, Gestionnaire de placements, Opérations dans le secteur privé et de financement du commerce, Fonds OPEP

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