OPEC Fund Annual Report 2024 - French

03 | L'EXÉCUTION – EAU

EAU

La gestion des flux d'eau est essentielle pour le développement durable : trop ou pas assez peut être dommageable - voire catastrophique - dans la même mesure. En 2024, le Fonds OPEP a fourni 30 millions de dollars au secteur de l’eau et de l’assainissement dans des pays partenaires du monde entier. Renforcer la résilience de l'eau en République démocratique du Congo

En matière de changement climatique, la République démocratique du Congo (RDC) est l'un des pays les plus vulnérables au monde, classé parmi les cinq derniers, selon l'Initiative mondiale d'adap- tation de l'Université de Notre-Dame (États-Unis d’Amérique). La République centrafricaine (RCA) voisine est encore plus mal lotie, se classant à l'avant-dernière place et obtenant des résultats particuliè- rement mauvais en ce qui concerne l'accès à l'eau potable. La rivière Oubangi, à la frontière entre la RDC et la RCA, est le principal affluent du puissant fleuve Congo, qui est le troisième plus grand (et le plus profond) cours d'eau du monde. Toutefois, ces dernières années, l'Oubangui a subi des fluctuations extrêmes en raison de la hausse des températures et du recul de la végétation. Les inondations et les sécheresses en dents de scie ont durement touché les populations locales, qui dépendent de l'eau du fleuve pour tout, de la boisson à l'hygiène, en passant par l'agriculture et le transport. Pour s'adapter au changement climatique, tout en améliorant la résilience et la préparation des populations locales, les deux pays ont lancé le Projet régional de développement des infrastructures et de valorisation des ressources en eau transfrontalières (PREDIRE). Cofinancé par le Fonds OPEP à hauteur de 30 millions de dollars, le projet bénéficie également de contributions de la Banque africaine de développement (BAfD) et des deux gouvernements nationaux. En se concentrant sur la RDC, le Fonds OPEP améliore l'accès à l'eau potable grâce à la construction de systèmes d'approvisionnement en eau potable alimentés par l'énergie solaire, ainsi qu'à la rénovation et à l'expansion des installations de traitement et de distribution de l'eau sur une distance de 200 km. Le projet est chargé d'améliorer la gestion de l'eau et de mener des études de faisabilité pour le développement ultérieur de l'infrastructure. Il encourage également la planification de l'approvisionnement en eau pour les activités agricoles et socio-économiques afin d'aider les populations locales à mieux résister au changement climatique.

MALAK DRAZ Responsable de pays du Fonds OPEP

« En visitant le bassin de l'Oubangi et en ayant été le témoin direct du besoin criant d'eau potable dans les provinces les plus reculées de la RDC, on se rend immédia- tement compte de l'impact considérable que nous avons sur le développement de la population. Le projet PREDIRE devrait permettre d'augmenter le pour- centage de la population ayant accès à des sources d'eau potable améliorées de 8 pour cent actuellement à 75 pour cent. Le financement du Fonds OPEP vise à plus que doubler la capacité de traitement de l'eau, qui passera de 7 000 m 3 /jour à 15 000 m 3 /jour, tout en installant des systèmes d'approvision- nement en eau fonctionnant à l'énergie solaire afin d'améliorer la durabilité du réseau. Cela aura un impact positif sur environ 80 000 personnes dans les zones couvertes par nos activités financées. »

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